Les rayons cosmiques sont des protons relativistes (plus une petite fraction d'électrons et des noyaux d'atomes) qui atteignent la Terre de n'importe quelle direction dans le ciel avec la même intensité. Ils ont été découverts en 1912, mais nous ne savons toujours pas comment et où ils sont accélérés. Résoudre le problème de l'origine des rayons cosmiques est extrêmement important pour comprendre les mécanismes par lesquels les particules sont accélérées jusqu'à des énergies ultra-relativistes. Etant donné que les particules relativistes sont omniprésentes dans les environnements astrophysiques, ces études sont d'une importance fondamentale pour comprendre l'univers non thermique. En 1934, il a été proposé que les supernovae sont les sources des rayons cosmiques. Cette idée est fondée sur la considération que la population de rayons cosmiques peut être maintenue au niveau observé si une petite fraction (quelques pourcents) de l'énergie cinétique des supernovae galactiques est en quelque sorte transformée en rayons cosmiques. Si c'est effectivement le cas, les restes de supernova (le choc en expansion qui suit l'explosion d'une supernova et qu'on croit être le site où les rayons cosmiques sont accélérés) doivent émettre des rayons gamma, qui sont produits par les interactions hadroniques entre les rayons cosmiques accélérés dans le choc et le gaz interstellaire qui est balayé par le choc lui-même. La détection d'un certain nombre de restes de supernova en rayons gamma, tout en partageant l'hypothèse qu’ils sont à l'origine des rayons cosmiques, ne constitue pas encore sa preuve définitive, principalement parce que les processus concurrents (par exemple, non liés à l'accélération des protons des rayons cosmiques) pourraient aussi expliquer l'émission des rayons gamma observée. Ainsi, une investigation complémentaire est nécessaire afin de prouver (ou réfuter) l'hypothèse des restes de supernova. La these consistera en un travail théorique visant à faire des prédictions de l'émission des rayons gamma attendue par les restes de supernova.
Contact: Stefano Gabici gabiciapc.in2p3.fr