Le projet CMB-INFLATE (Advanced Methodologies for Next Generation Large Scale CMB Polarization Analysis) porté par Guillaume Patanchon, a été lauréat de l’appel à projets européen H2020-MSCA-RISE-2020.
Ce projet collaboratif, d’une durée de 4 ans, financé à hauteur de 1 140 000 € et coordonné par l’Université de Paris avec une forte implication de l’APC, a démarré le 1er octobre 2021.
L’objectif du projet est de rassembler une communauté de scientifiques de diverses spécialités (analyse de données, instrumentation, théorie) pour l’étude précise de la polarisation du fond diffus cosmologique aux grandes échelles angulaires avec les missions satellites futures, et ainsi contraindre la physique de l’Univers primordial. Plus spécifiquement, le projet vise à améliorer la modélisation des instruments embarqués, de leurs observations et des différentes émissions célestes, ainsi que le développement de nouvelles méthodes d’analyse des données statistiquement robustes et numériquement performantes.
L’équipe composant CMB-INFLATE se servira notamment de l’expérience acquise avec le satellite Planck. Le projet satellite en préparation LiteBIRD sera central dans le projet.
CMB-INFLATE rassemble un consortium composé de partenaires européens : U. de Paris (APC), CNRS (IRAP, IJCLab, IAS) en France, Ferrara U., SISSA, U. la Sapienza en Italie, Max Planck Institute for Astrophysics en Allemagne, U. Stockholm en Suède, U. Oslo en Norvège et Cardiff U. Royaume-Uni) ; nord-américains : U. Berkeley et Toronto U. ; Japonais : Okayama U., IPUM-U. de Tokyo, KEK, et Nagoya U. ; et l’USTH au Vietnam. Il permettra de financer les mobilités des partenaires européens vers les partenaires internationaux.
Contexte :
L’étude du fond diffus cosmologique (CMB), un rayonnement émis lorsque l’Univers avait 380 000 ans et observable aujourd’hui dans le domaine micro-onde, est un outil essentiel pour étudier les origines et l’évolution de l’Univers. Depuis sa découverte en 1964, la communauté scientifique cherche à étudier ce signal de la façon la plus précise possible. Elle se concentre aujourd’hui sur les fluctuations en polarisation de parité négative (modes B), qui ont une amplitude de quelques nano-Kelvins. Leur détection permettra en particulier de lever le voile sur la période d’inflation cosmique, qui a débuté environ 10-35 secondes après le Big Bang, et qui a eu une influence majeure sur l’émergence et l’évolution des structures cosmiques actuelles.
Le déploiement du satellite Planck par l’Agence Spatiale Européenne en 2009 a été une étape importante pour l’étude du CMB. Aujourd’hui, l’Agence d’Exploration Aérospatiale Japonaise (JAXA) propose de tirer parti du succès de la mission Planck et de lancer son successeur, le satellite LiteBIRD, d’ici à 2029. En raison de la complexité de la mesure ainsi que des modélisations précises des instruments et des données, des techniques d’analyses innovantes sont aujourd’hui nécessaires pour atteindre ces objectifs.
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