.© LSST / Todd Mason, Mason Productions
La construction de la camera du LSST (Large Synoptic Survey Telescope) vient de franchir une étape majeure : le premier science raft, soit la brique détectrice élémentaire composée de 9 capteurs CCD, est prêt à être envoyé au SLAC National Accelerator Laboratory. Elle pourra ainsi être intégré au plan focal de la future plus grande caméra numérique du monde. Ce résultat est le fruit d'une collaboration internationnale à laquelle participent dix laboratoires de l'IN2P3.
Cet élément, assemblé au Brookhaven National Laboratory représente 1/21e de la totalité du plan focal, mais permet à lui seul de couvrir une dimension angulaire sur le ciel représentant deux fois le diamètre de la pleine Lune. Le bruit mesuré sur les 144 voies vidéo de ce premier "raft" est inférieur à cinq électrons, surpassant ainsi les spécifications.
Dix unités de l’IN2P31 participent à l’expérience LSST, un télescope en cours de construction qui va, depuis le Chili, permettre de réaliser le relevé du ciel le plus rapide, le plus profond et le plus vaste jamais entrepris. Ses caractéristiques techniques vont lui permettre de balayer le ciel en continu, zone après zone près de 800 fois en dix ans et de prendre des images d'une très haute qualité. Le LSST va scruter dans toutes les directions possibles, soit environ la moitié de toute la voûte céleste.
Sur cette partie du plan focal, la contribution de l’IN2P3 s’est concentrée notamment sur la réalisation des circuits ASPICs qui mettent en forme le signal directement en sortie des CCD, le micro-code des cartes de lecture (REB), la production-compilation des séquences d’opération des CCD, la participation à la sélection et à l’étude des CCD, ainsi que le diagnostic et l’optimisation de l’électronique des CCD. La mise en production du télescope est prévue pour 2020.
Notes
- 1Unités IN2P3 impliquées dans le projet : Laboratoire d'astroparticule et cosmologie (APC, CNRS/Université Paris Diderot/CEA/Observatoire de Paris), le Centre de calcul de l'IN2P3 (CC-IN2P3, CNRS), le Centre de physique des particules de Marseille (CPPM, CNRS/ Aix-Marseille Université), le Laboratoire de l’accélérateur linéaire (LAL, CNRS/Université Paris-Sud), le Laboratoire d'Annecy-le-Vieux de physique des particules (LAPP, CNRS/Université Savoie Mont Blanc), le Laboratoire de physique de Clermont (LPC, CNRS/Université Clermont Auvergne), le Laboratoire de physique nucléaire et des hautes énergies (LPNHE, CNRS/Université Pierre et Marie Curie/Université Paris Diderot), le Laboratoire des matériaux avancés (LMA, CNRS), le Laboratoire de physique subatomique et de cosmologie (LPSC, CNRS/Université Grenoble Alpes/Grenoble INP) et le Laboratoire Univers et particules de Montpellier (LUPM, CNRS/Université de Montpellier).
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